Mes poésies.

Systèmatique

Tout ce que j'ai appris, qui me sert aujourd'hui,
Ce qui m'épanouit, donne un sens à ma vie
Ne vient pas de l'école et même si c'est son rôle
Moi je trouve drôle l'image qui se bricole.

Comme s'il nous suffisait de pouvoir travailler
Pour se sentir comblé, vivre en sérénité:
La famille à fonder, le loyer à payer,
Les factures à régler, toujours mieux consommer...

Est-on des animaux ou de simples idiots?
Vous faut-il manger chaud pour oublier tous les maux
Qu'on subit hors-frontière? Que subit la Terre?
C'est pas dans leur critère pour le mettre en lumière...

Mais pourtant ça existe, et vous n'êtes pas tristes
Devant cette liste d'injustices égoïstes.
Si votre compassion n'est pas au rendez-vous,
La remise en question demeure malgrès tout!


Over-dose.

Comment imaginer qu'ils nous veulent du bien,
Eux qui savent compter plus que donner les moyens?
Comment tout espérer quand tout est évident,
Menée la vie rêvée imposée lentement?

Mais ne craindrais-tu pas la faible vérité
Qui domine au dessus de l'illusion crée?
Toi, tu peux oublier, tu as de quoi manger.
Eux, ils sont affamés en train de regarder.

Comme un petit enfant, tu te fais des histoires:
Qui sont mieux qu'avant car tu peux même y croire
En tolérant toujours ce qu'ils t'arrachent tous
En croisant les doigts pour la prochaine secousse


Mais tu es à l'abri, alors mène ta vie
Comme ils l'avaient choisie puisque ça te suffit.
Achète et consomme toute la panoplie
Rendant l'être autonome un être ramolli.


Aveuglé

Sur le chemin de la vie, il marche à genoux,
S'usant à petits feux, sachant qu'il y a mieux,
Mais il n'est plus capable de tenir debout
Et de voir ce monde sombre tout en espérant mieux.

Il pense qu'avec le temps il disparaitra,
Il espére que quelqu'un videra sa peine
Incompris, il sait que l'humain se plantera,
Mais la force d'avant s'est transformée en haine...

Il s'est essouflé à alerter tous ces gens,
Il a passé la nuit à pleurer les néants,
Durant des années il a préparé des plans,
Puis ses pensées se sont éteintes lentement...

Il a de la rancoeur envers tous les humains,
Il voit autour de lui des gens aussi malins,
Mais il assiste à la déchéance des siens:
Mission réussie pour ceux qui l'ont fait pantin.


Lueur

Ce souffle s'envole du sommet des montagnes.
Un brin de pureté sans aucune contrainte
Amenant la gaieté, d'autres idées fleurissantes
Soufflées à tour de rôle aux esprits qui s'éloignent...

Dans les paysages sont des âmes qui errent
Epuisées de mener une inégale guerre...
Ayant capitulé, gobé le goût amer
Toutes ont tourné la page pour descendre en Enfer.

Seul le souffle demeure en s'emplissant d'espoir
Parcourant les esprits pour pouvoir les nourrir.
Leur moral c'est sa vie, mais hélas il s'empire
Et fragile il se meurt, personne pour le voir.

N'es pas peur de sourire à l'illusion du soupir
Ne crains pas de chercher comment le recréer
Ne jamais oublié que ce qui était Est...
Tu pourrais reproduire le souflle de mes dires...


Inégal

Ces vautours assoifés me suivant dans mes rêves,
Aspirant mes pensées sans me laisser de trêve.
Ils arrachent l'espoir des rares survivants
Illuminant le noir de leur coeur desséchant.

Parce qu'ils sont dans le faux, leurs énergies se meurent
Sous le poids des défuts. Leur dernière lueur
Ne veut pas disparaître et torture l'esprit
Pour en devenir maître, puis parfois réussie.

Et la flemme reprend, et la flemme chasse.
L'onde la nourrissant, l'élevant de la masse.
Et l'esprit fait souffrir pour rester dans le mal.
Et l'esprit doit faiblir pour qu'un coup soit fatal.

Et nous, pauvres âmes en paix, nous faisons attaquer,
Ils vont continuer à tous nous torturer.
Nous pouvons résister, mais pas les arrêter.
Nous sommes trop isolée pour pouvoir s'assembler...


Des espoirs

Tes parents t'ont déposé sur une autoroute
Où rares sont les gens qui s'arrêtent pour toi
Quand ils n'ont aucun soucis technique dans leur route
Tu te retournes, personne est derrière toi.

On te donne pas le choix, tu dois avancer
Jusqu'à t'épuiser, tu dois aller jusqu'au bout
Les gens sont comme toi, quitte à te piétiner,
Et toi tu te débats et tu te reçois des coups.

Ils doivent s'arrêter, ils sont trop fatigués,
Tu dois compter sur ceux que tu as rencontrés,
Mais ils sont trop loin, tu as été retardé.
Et les larmes aux yeux, tu décides de foncer.

Quand tu disparaîtras, personne le sera,
Le monde s'en foutra parce que tu l'as rejeté,
Et lui aussi dans ses exploits il crèvera
Mais qu'importe, nous, on l'a déjà oublié.

Entre Aout et Octobre... par Moi

Bravo j'adore ton ecriture,elle porte l'histoire et l'emotion en harmonie. vocabulaire precis et distinct, mais quand meme douce et volatile.