tiens c'est marrant, je me doutais un peu que tu poserais ce genre de question
Alors cette bonne vieille perfection, mythe ou réalité??
Déjà, il y a un truc qu'il faut pas oublier, c'est que c'est une véritable contradiction! je m'explique:
# Prémisse 1 : Un objet parfait a toutes les qualités.
# Prémisse 2 : Si un objet est parfait, alors il n'a pas la propriété d'être imparfait.
# Prémisse 3 : S'il manque une propriété à un objet parfait, il n'est pas parfait.
# Conclusion : Il n'y a pas d'objet parfait
Bon mais ça c'est bien joli, mais c'est pour le raisonnement sophiste, ça n'a pas vraiment d'importance dans le cadre d'une interprétation subjective. Et c'est bien ça en réalité la perfection, c'est une interprétation individuelle avant tout!
ça passe par toute une palette de sentiments et d'émotions, mais poussés à leur paroxysme. C'est être mis face à un absolu, de quelque nature que soit la chose parfaite en question.
Mais je pense qu'il y a surtout une notion temporelle...je pense qu'il est plus juste, lorsque l'on est face a une oeuvre d'art par exemple, d'interpréter la perfection comme un instant éternel provoqué par l'oeuvre en elle même.
Je sais pas si je me suis bien fais comprendre
quoi qu'il en soit, la perfection est une notion bien trop subjective pour être théorisée, pour être inscrite dans un cadre de réflexion générale...
Je dirai même plus, et ce en contredisant le terme même de perfection (cad éthymologiquement "ce qui est fait jusqu'au bout"), que par exemple, "la porte des enfers" de Rodin est parfaite en tout, par ses proportions, ses figures; sa structure et ce qu'elle dégage, mais aussi parce qu'elle est inachevée, donc nous laisse la libre interprétation du reste et amplifie cette merveilleuse sensation d'absolu, cette impression néanmoins toute relative car individuelle, de perfection.